Rénovation de l’habitat : un « carnet de santé » du logement ?

Le plan de rénovation énergétique de l’habitat, lancé il y a un an par le gouvernement sur la base de mesures incitatives, est ambitieux : isoler 500.000 logements par an d’ici à 2017.

Il ne sera, en effet, pas facile de faire passer à l’acte les ménages français, qui n’ont guère d’appétence pour le sujet. Une piscine ou une véranda les fait plus rêver qu’une chaudière à condensation. Sur les 40 milliards d’euros que les particuliers consacrent chaque année à l’amélioration de leur logement, seulement 14 milliards vont à des travaux ayant un impact en termes d’efficacité énergétique. Il y a de quoi faire ! Reste à convaincre.

Parmi les préconisations publiées par le think tank « La Fabrique écologique », à  noter celle d’instituer des « carnets de santé » des logements et les généraliser à 100 % du parc d’ici à dix ans. Sur le modèle des contrôles techniques automobiles, chaque bien ferait l’objet d’un document de suivi. Son contenu, accessible sur Internet, comprendrait un volet énergétique reprenant non seulement l’état des lieux (diagnostic de performance énergétique) qui s’impose lors d’une mutation immobilière, mais aussi une liste de recommandations de travaux d’économie d’énergie obligatoires. Liste que le think tank propose d’assortir d’une série d’informations sur les coûts estimatifs des chantiers à venir et les gains attendus pour en faciliter l’acception.

Cette proposition s’apparente, sur bien des points, au projet de « passeport de la rénovation énergétique » (…) Selon le Ministère du Logement et de l’Egalité des territoires, le temps est venu de «  tracer une voie nouvelle, celle d’aller vers une obligation de travaux (…) en prenant en compte les attentes de la filière et sans brusquer les habitants des logements ».